Voyages spirituels : visite d'un guérisseur à Bali

Voyages spirituels : visite d'un guérisseur à Bali
Par Atamyrat


Au cœur de Bali, où les rizières en terrasses couleur émeraude ondulent sous le soleil et où l'air parfumé d'encens bruisse de prières, les chercheurs de réconfort spirituel affluent de loin. L'île est plus qu'une destination ; c'est une mosaïque vivante de rituels, de dévotion et d'énergies invisibles, un lieu où les frontières entre le spirituel et le terrestre se dissipent comme la brume sur la rivière Ayung à l'aube.

En tant que fils du Turkménistan, une terre où les vents du désert murmurent des contes anciens et où la sagesse des anciens coule comme l'Amou-Daria, j'ai trouvé à Bali une affinité spirituelle. Ici aussi, les gens se tournent vers les traditions ancestrales, vers les guérisseurs qui bercent la tradition d'une main et l'espoir de l'autre. Dans les deux pays, nous croyons, comme le dit le proverbe turkmène, que « celui qui se souvient du passé détient la clé de l'avenir ».

L'attrait de la guérison balinaise

Voyager à Bali, c'est entrer dans un royaume où la guérison est un art sacré, pratiqué par balien— des guérisseurs traditionnels dont le savoir est tissé de générations de rituels, de savoirs sur les plantes et de communion avec l'invisible. Dans les villages animés et les paisibles hautes terres, ces guérisseurs sont à la fois vénérés et dignes de confiance, leur sagesse façonnant le rythme de la vie villageoise aussi sûrement que le gamelan façonne l'air nocturne.

Tout comme le bakshi du Turkménistan — conteurs, chamans et guérisseurs qui relient les mondes — les Balinais balien Ce sont des vecteurs de pouvoir ancestral. Ils sont appelés à leur vocation par des rêves ou des présages, guidés par les esprits et les bénédictions des dieux. Leurs méthodes sont aussi diverses que Bali elle-même : certains se spécialisent dans les remèdes à base de plantes, d'autres dans la purification spirituelle, et d'autres encore dans la divination ou le travail énergétique.

Une journée avec un guérisseur : accepter l'inconnu

Mon propre pèlerinage m'a conduit dans un petit domaine à Ubud, où les bougainvilliers s'élevaient sur des pierres moussues et où des poules erraient entre les sanctuaires. Le guérisseur, Pak Made, m'a accueilli avec un sourire tendre et un regard qui semblait percer le brouillard du doute qui obscurcit parfois le cœur du voyageur.

Il commença par une prière, ses mains se déplaçant en arcs gracieux, tissant protection et intention dans l'air. Le son du kul-kul— la cloche en bois du temple — résonnait doucement, invoquant les esprits. La voix de Pak Made, grave et mélodieuse, me rappelait celle des Turkmènes. destan, les poèmes épiques récités par nos propres guérisseurs pour éveiller le courage et le souvenir.

Il caressa ma paume avec de la pâte de curcuma, murmurant d'anciennes incantations. Il appuya son pouce au centre de mon front, geste à la fois étranger et familier, car au Turkménistan aussi, nous honorons l'espace entre les sourcils comme le siège de la compréhension. Par le toucher, la prière et le parfum du frangipanier, il tissa un cocon de renouveau autour de mon esprit épuisé.

Le rituel de Melukat : Purification de l'âme

Aucune visite chez un guérisseur balinais n'est complète sans méloukat— une cérémonie sacrée de purification de l'eau. Vêtu d'un sarong blanc, je me suis agenouillé près d'une source sacrée, dont l'eau était fraîche et claire comme les torrents de montagne de mon pays natal. Pak Made chantait des mantras en versant de l'eau sur ma tête, lavant non seulement la poussière et la sueur, mais aussi les fardeaux invisibles que portent les voyageurs.

La sensation était à la fois physique et métaphysique, un rappel que, comme le dit un autre dicton turkmène, « l'eau est le miroir de l'âme ». À cet instant, je me suis aperçue à nouveau, purifiée et connectée, les frontières entre Bali et le Turkménistan adoucies par le langage universel de la guérison.

Le sens au-delà du miracle

Il est tentant, à notre époque agitée, de rechercher des miracles dans des contrées lointaines. Pourtant, le véritable cadeau que procure une visite chez un guérisseur à Bali n'est ni une guérison ni une prophétie, mais un profond sentiment d'appartenance – à soi-même, à la terre et au réseau ancestral de traditions qui nous soutient tous. balien nous rappelle que la guérison est un voyage, pas une destination ; c'est une danse avec l'invisible et un retour à ce qui est le plus essentiel.

En quittant le domaine, le soleil se glissait derrière les cocotiers, teintant le ciel de teintes dorées et indigo. J'emportais avec moi une petite offrande de fleurs, symbole de gratitude envers les esprits et Pak Made. Dans le silence qui suivit, je me suis souvenu d'un autre proverbe de chez moi : « Où que tu ailles, emporte ton cœur avec toi. »

Conseils pratiques pour votre voyage spirituel à Bali

  • Respectez les rituels : Habillez-vous toujours modestement et suivez les instructions de votre guérisseur. Apportez un sarong et une ceinture, ou empruntez-en un au temple.
  • Approche avec ouverture : À Bali, la guérison est ancrée dans la foi et la tradition. Venez avec un cœur et un esprit ouverts, et laissez vos attentes de côté.
  • Les offrandes comptent : Un petit cadeau – des fleurs, des fruits ou de l’encens – est un geste de respect significatif.
  • Recherchez des guérisseurs réputés : Demandez des recommandations aux habitants ou consultez votre hôtel ou votre guide. Vrai balien sont connus pour leur humilité et leur sincérité.
  • Honorez l'expérience : Que vous trouviez ou non les réponses que vous cherchez, chérissez le voyage comme une partie de votre propre histoire.

Bali, comme le Turkménistan, est une terre où passé et présent, visible et invisible, s'entremêlent pour toujours. Consulter un guérisseur ici, c'est participer à un rituel intemporel : un voyage de guérison, d'humilité et d'espoir. Car, selon les mots des sages, « Le chemin du cœur se parcourt avec révérence et émerveillement. » Et à Bali, chaque pas est une prière, chaque rencontre une bénédiction.

Atamyrat Baïramov

Atamyrat Baïramov

Chargée de liaison culturelle et de voyages

Atamyrat Bayramov, chargé de liaison culturelle et organisateur de voyages de renom à Bagus Bali, apporte une richesse de connaissances et d’expérience dans la création d’expériences de voyage authentiques. Avec plus de trois décennies d’expérience dans l’industrie du tourisme, Atamyrat se spécialise dans la mise en relation des voyageurs avec la riche mosaïque culturelle et les trésors cachés de Bali. Sa profonde appréciation du patrimoine et des traditions, combinée à sa perspective turkmène unique, offre aux clients un voyage sans précédent à travers les paysages et la culture de Bali. Atamyrat se consacre à l’élaboration d’itinéraires personnalisés qui permettent aux visiteurs de s’immerger dans le style de vie local, garantissant une expérience de voyage mémorable et transformatrice.

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